Randonnées pédestres de l'association Camin dau Tignet

HISTOIRE - PATRIMOINE .

Publié par camin dau tignet

HISTOIRE - PATRIMOINE .

« La champignonnière »

1- 28/06/2009

Les Chemins de Fer de Provence, des origines aux années 1950

(extraits de la conférence de José Banaudo, le 22-08-08, à St André des Alpes)


Les origines de ce réseau se situent dans la vallée du Var, où a été réalisée la toute première voie ferrée du comté de Nice. Lorsque le gouvernement du royaume de Piémont-Sardaigne entreprend en 1844 l’endiguement de la rive gauche du fleuve qui délimite alors la frontière avec la France, il fait établir sur la digue une voie ferrée légère pour faciliter l’approvisionnement des matériaux.
En 1860, le rattachement du comté à la France va susciter des projets de liaisons ferroviaires ambitieux entre Nice et sa nouvelle patrie. Les localités provençales de l’intérieur, Brignoles, Draguignan et Grasse, déçues de n’avoir pu obtenir le passage de la future ligne Marseille – Nice qui suivra le littoral, réclament une liaison ferroviaire du “Central Var”.

Il faudra d’ailleurs près de vingt ans pour que ces vœux, projets et contre-projets aboutissent. Ce n’est qu’en 1879, en effet, que le ministre des Travaux Publics Charles De Freycinet inclut dans son programme de réseau ferré complémentaire qui doit desservir au moins chaque sous-préfecture française) De Nice à la Durance via Grasse et Draguignan.

L’étude du tracé de ces lignes est confiée à Pierre Ferrié. Ce bâtisseur fécond mais modeste s’emploie à l’étude des lignes de Provence jusqu’en 1885, puis il en dirigera la construction jusqu’en 1892. Les travaux commencent mais l’on comprend vite qu’en raison des difficultés du relief, les devis seront largement dépassés. L’Etat décide alors de renoncer à l’écartement de voie standard du réseau national (1,44 m) pour établir le réseau à l’écartement métrique : cette voie étroite, qui admet des courbes plus serrées et des déclivités plus fortes, sera plus facile et donc moins coûteuse à insérer dans un relief montagneux. Le concessionnaire se présente en 1885 sous la forme de la Compagnie des Chemins de fer du Sud de la France dont le principal actionnaire est la Société Marseillaise de Crédit.

Les premiers travaux lancés en 1886 à l’ouest de Draguignan vont permettre d’atteindre Salernes et Barjols dès 1888. Le rail part ensuite vers l’est de la préfecture varoise pour rejoindre Montauroux et Grasse en 1890. A Nice, la tête de ligne vers Grasse et vers Digne doit être établie dans la monumentale “Gare du Sud” conçue par Prosper Bobin, architecte de la ville de Paris. Les proportions du bâtiment sont définies en fonction du réemploi de la verrière du pavillon russe de l’exposition universelle de 1889. La section Nice-Grasse est mise en service le 7 juin 1892 En 1925, la compagnie doit se restructurer et prend la nouvelle raison sociale de Chemins de fer de la Provence (CP).

Début août 1944, dans le cadre de la préparation du prochain débarquement, des bombardiers alliés remontent la vallée du Var et détruisent plusieurs ponts dont ceux de La Manda et de la Vésubie. Le 15 août, c’est le débarquement en Provence. Quelques jours plus tard, les troupes allemandes en retraite détruisent trois grands ouvrages de la ligne de Meyrargues, les viaducs du Loup, de Tourrettes et de la Siagne.

« La bambouseraie »

2- 27/09/2009

Le canal de la Siagne

Lorsqu’en 1834 Lord Brougham et sa fille Eléonore séjournent pour la première fois à Cannes, ils tombent sous le charme du lieu. Mais un problème se pose : le manque d’eau. Au milieu du XIXe siècle, on envisage déjà la construction d’un canal permettant d’alimenter la ville de Cannes grâce aux eaux de la Siagne. La volonté de Lord Brougham et l’intervention de personnages célèbres comme l’écrivain Prosper Mérimée vont permettre à ce projet de voir le jour. Le 25 août 1866, un texte de l’empereur Napoléon III ordonne que les eaux de la Siagne soient déviées, dans l’intérêt de la population. Ce chantier gigantesque est confié à une société anglaise. Elle réalisera l’exploit de terminer la construction de l’ouvrage, long de 44 km, le 16 août 1868, après seulement 2 années de travaux ! Cette nouvelle alimentation en eau profite à la région : Cannes et ses environs attirent de plus en plus de monde, l’économie se développe vite ; La compagnie anglaise assure l’exploitation du canal jusqu’en 1880, date à laquelle elle fait faillite. Le contrat est alors repris par la toute nouvelle Société Lyonnaise des Eaux et de l’Eclairage, fondée à cette occasion. Elle est connue aujourd’hui sous le nom de Lyonnaise des eaux. Le SICASIL, créé en 1991, devient le propriétaire du canal. Il confie la gestion de cette ressource capitale en eau à la Lyonnaise des eaux. (Mon Quotidien édit. spéciale déc. 2009)

« Le bois druidique »

3- 29/11/2009

Le Bois d’Amon

La conjonction du piton rocheux et de la Siagne fait du site de Saint Cézaire un lieu privilégié qui a toujours attiré les hommes. Un ensemble de mégalithes, constitué d’une dizaine de dolmens dont deux ont été classés monuments historiques, ainsi que cinq camps (oppidas), prouve l’existence d’une population sédentarisée depuis le néolithique.

La découverte en 1866 d’outils (haches en pierre polie), d’ornements (bracelets et pendeloques en bronze et d’ossements humains) dans la grotte des Clapières dit aussi le Trou Camatte atteste de l’existence d’habitants à Saint-Cézaire entre le Néolithique final et l'âge du Bronze.

Les puits

Au début du XIVe siècle, devant la menace des bandes armées, les habitants dispersés dans les hameaux préférèrent se replier sur le village en une véritable agglomération fortifiée. De cette époque, nous pouvons encore contempler les puits de la Vierge.

Au XVIe siècle, l’économie est florissante, la population augmente (plus de 500 habitants), on construit hors les murs du village médiéval. Les moulins sur la Siagne sont très actifs : blé, huile d’olive.

Le noyau actuel a conservé sa physionomie féodale. Pendant deux siècles, 500 habitants vécurent ainsi repliés avec leurs bêtes et leurs récoltes (88 maisons). De ce fait, ils s’épargnèrent les grands fléaux de l’époque : les guerres et la peste.

« Le lac de St Cassien »

4- 28/03/2010

L’aqueduc romain

En bâtissant une ville aussi importante que FORUM JULII (Fréjus), la première préoccupation des ingénieurs romains était de pouvoir l'alimenter en eau potable, suffisamment abondante et de très bonne qualité.
A l'origine des premières constructions, on suppose que les besoins en eau de la cité romaine étaient assurés par les puits et l'eau de pluie récupérée dans des ci
ternes.

A la fin du premier siècle avant J.C., peu après la bataille d'ACTIUM (31 Av. J.C.), l'empereur AUGUSTE décida d'établir à FORUM JULII les vétérans de la VIII ème Légion.

Pour fournir de l'eau à cette nouvelle colonie romaine devenue garnison, les ingénieurs choisirent de capter l'eau de la SIAGNOLE à 30 km de la cité et de construire un important aqueduc de 40 km de long.

Pour les bâtisseurs romains, la construction du canal fut une grande et audacieuse entreprise. Le parcours de l'ouvrage sur le terrain ou à travers les âges, témoigne d'une aventure humaine et technique remarquable.

- Sur MONTAUROUX, entre la D562 et le vallon des Charretiers sur 7 930 m, à FONDURANE, de récentes recherches archéologiques ont précisé la fonctionnalité de 400 m d'aqueduc en tranchée, à l'aval de la Source de LA FOUX, rive gauche du BIANCON. Un chapitre particulier a été consacré à ces ouvrages.

Située à Fondurane, dans le lit du Biançon, la source de la Foux a été signalée en 1982 par le Centre archéologique du Var et le Service Archéologique Municipal de Fréjus, comme possibilité de captage pour alimenter Forum Julii.

En 1990, des sondages de recherche des installations et des analyses scientifiques des concrétions calcaires à l'intérieur des ouvrages, ont confirmé l'antériorité de cette ressource par rapport au tronçon d'aqueduc compris entre la Siagnole et Fondurane.

Il en résulte ainsi, dans un premier temps, que pour alimenter Forum Julii, les Romains ont construit un aqueduc de 26 km à partir de la source de la Foux. Puis, lorsque la Ville s'est développée, un second aqueduc de 13,5 km a été réalisé depuis la source de la Siagnole pour rejoindre le premier ouvrage à Fondurane.

Contrairement à la résurgence vauclusienne de la Siagnole, la source de la Foux n'a pas marqué les populations et est restée pratiquement méconnue jusqu'aux dernières découvertes archéologiques. Son débit n'atteint pas les possibilités de la Siagnole et ne pouvait suffire aux besoins d'une ville de 30 000 habitants; ce qui explique l'extension jusqu'à Mons réalisée par les Romains.

Extrait de Traianus – Aqua Foroiuliensis – 2002 – Vito Valenti

Site : http—traianus.rediris.es-textos-frejus_fr.htm

« Plateau de Briasq »

25/04/2010

Escragnolles

Le territoire d’Escragnolles est habité depuis l’époque préhistorique. En témoignent les nombreux abris sous roches, grottes et autres camps Celto-ligures qui parsèment le terrain, sans oublier les dolmens.

Au milieu du Moyen–Age, le lieu est déclaré inhabité, c’est-à-dire sans communauté constituée, juste quelques peuplements épars, par suite des épidémies de pestes successives, des ravages causés par les bandes armées, entre autre les troupes de Raymond de Turenne, le « fléau de Provence ». A la fin du 16 eme siècle, le seigneur Henri de Grasse, avec sa fille Françoise qui possédait des terres à Escragnolles, manquant de bras pour les faire fructifier, passe contrat avec la communauté de Mons afin de faire venir des gens qui créeront les hameaux et remettront la terre en état. Un acte d’habitation fut signé en 1562 et des familles vinrent s’installer. Actuellement, les noms des descendants de cinq d’entre elles sont toujours propriétaires sur la commune. Au cours des siècles, une économie agro-pastorale permit aux habitants de subsister, difficilement car la terre était pauvre et le climat rude. La population, au cours du 20 eme siècle diminua progressivement, mais depuis une vingtaine d’année la courbe s’est inversée grâce à la venue de « rurbains » de plus en plus nombreux.

Le village et ses hameaux essaient de conserver leur caractère rural et montagnard, tout en se projetant dans l’avenir et la nouvelle municipalité œuvre dans ce sens. La commune très étendue, est constituée de 12 hameaux et le patrimoine est très diversifié.

« Massif de l’Audibergue »

6- 16/05/2010

Caille (Canton de Saint-Auban)

D’après André Compan dans Etude sur l’origine des noms des communes des Alpes-Maritimes, « L’hypothèse de l’ancien provençal calha, de càcula, quàccula, caille est fantaisiste.

Formes anciennes : Pontius de Calia (Cart. St Victor, II, p.128, année 1042) et de Caylla ; de Calha ; de Calya (Clouzot, 298-300-301, années 1312, 1351, 1376).

Dérivé de Calium, avec forme féminine issue de Kal – variante de Kar- , pierre *.

La présence humaine sur le secteur de Caille remonte aux temps préhistoriques.

Dans l'Antiquité, l'isolement des petites communautés est rompu par l'organisation des communications; ainsi Caille est-il situé sur un embranchement de la voie Julienne, qui relie Nice à la Provence occidentale. Ce n'est qu'à la fin du 15ème siècle que le nom de Caille est mentionné dans un document officiel sous le nom de "Calha". Deux grandes familles se succèdent alors, les "De Castellane" et les "Brun de Castellane". C'est à cette époque que les armoiries de Caille sont enregistrées d'office en 1696 à l'Armorial général et empruntent à ces familles, la hache d'armes d'argent pour les Brun et le château ouvert , crénelé et sommé de trois tours pour les Castellane.

Du 17ème au 18ème siècle, les seigneurs de Caille appartiennent à la famille "Théas".

En janvier 1790, l'Assemblée Nationale Constituante crée les départements. Grasse compte alors 11 cantons dont celui de Séranon. Caille en fait partie jusqu'au 6 novembre 1801 date à laquelle le nombre des cantons est réduit, désormais Caille est englobé dans le canton de Saint-Auban.

(*) Cf. en pays d’Oc : Cailhau (Aude) ; Caillavet (Gers)

« 5ème Fête du Canal »

7- 11/09/2010

Le canal de la Siagne :

Lorsqu’en 1834 Lord Brougham et sa fille Eleonore séjournent pour la première fois à Cannes, ils tombent sous le charme du lieu. Mais un problème se pose : le manque d’eau. Au milieu du XIXe siècle, on envisage déjà la construction d’un canal permettant d’alimenter la ville de Cannes grâce aux eaux de la Siagne. La volonté de Lord Brougham et l’intervention de personnages célèbres comme l’écrivain Prosper Mérimée vont permettre à ce projet de voir le jour. Le 25 août 1866, un texte de l’empereur Napoléon III ordonne que les eaux de la Siagne soient déviées, dans l’intérêt de la population. Ce chantier gigantesque est confié à une société anglaise. Elle réalisera l’exploit de terminer la construction de l’ouvrage, long de 44 km, le 16 août 1868, après seulement 2 années de travaux ! Cette nouvelle alimentation en eau profite à la région : Cannes et ses environs attirent de plus en plus de monde, l’économie se développe vite ; La compagnie anglaise assure l’exploitation du canal jusqu’en 1880, date à laquelle elle fait faillite. Le contrat est alors repris par la toute nouvelle Société Lyonnaise des Eaux et de l’Eclairage, fondée à cette occasion. Elle est connue aujourd’hui sous le nom de Lyonnaise des eaux. Le SICASIL, créé en 1991, devient le propriétaire du canal. Il confie la gestion de cette ressource capitale en eau à la Lyonnaise des eaux. (Mon Quotidien édit. spéciale déc. 2009)

Les Veyans de St Cézaire :

Premier épisode d'une série qui « traite de la vie sur la commune de St Cézaire avant 1930, c'est-à-dire avant l'arrivée de l'eau par le Canal Belletrud.
Cet événement ayant considérablement modifié la vie du village, l'ensemble de la population, soit environ 650 habitants, était alors regroupée dans le village, à l'exception de 11 familles qui vivaient à la Centrale électrique exploitée par la Société Énergie électrique du Littoral Méditerranéen (en 3 x 8), d'un couple sans enfant habitant le hameau de la Valmoura et d'habitants aux Veyans. » Journal n°21 par Marcel R
aybaud.

Ce hameau provençal, dans un passé récent, possédait encore une école et organisait chaque année son festin en bord de Siagne.

« Rando poétique »

8- 17/10/2013

VOYELLES

A noir, E blanc, I rouge, U vert, O bleu : voyelles,

Je dirai quelque jour vos naissances latentes :

A, noir corset velu des muches éclatantes

Qui bombinent autour des puanteurs cruelles,

Golfes d’ombre ; E, candeurs des vapeurs et des tentes

Lances des glaciers fiers, rois blancs, frissons d’ombelles ;

I, pourpres, sang craché, rire des lèvres belles

Dans la colère ou les ivresses pénitentes ;

U, cycles, vibrements divins des mers virides,

Paix des pâtis semés d’animaux, paix des rides

Que l’alchimie imprime aux grands fronts studieux ;

O, suprême Clairon plein des strideurs étranges,

Silences traversés des Mondes et des Anges :

O l’Oméga, rayon violet de Ses Yeux !

Arthur Rimbaud

« Le Castellaras de La Malle »

9- 28/11/2010

L'oppidum (est un lieu de refuge public, caractéristique de la civilisation celtique, dont les défenses naturelles ont été renforcées par des travaux collectifs. Il est souvent situé sur un lieu élevé (une colline ou un plateau), mais peut aussi être sur une île, un cap, dans un méandre de fleuve, un marais, etc.). Le Castellaras de la Malle est un oppidum qui servait de lieu de refuge et de tour de guet. Ses dimensions sont impressionnantes. Du nord au sud la muraille mesure près de 110 m. sur une hauteur de 5 m. et une épaisseur de 4m à 6m. Certains blocs qui la constituent font plus de 1 m3. Deux fausses portes, visibles de loin, attiraient l'agresseur vers un endroit complètement fermé où il se trouvait piégé. Cet ouvrage défensif fut construit entre le V° et le IV° siècle avant notre ère par un peuple celto-ligure qui occupait alors 6 oppida fortifiés dans la région de Grasse : Mauvan, Castellaras de la Malle, Castel Abram, Castel Vassaou, les Luchons et le Pas de la Faye. C'est un des plus préstigieux camps celto-ligure de France.

« Taillerie de Meules »

10- 16/01/2011

Les Anciennes Tailleries de Meules et L'Oppidum de la Forteresse.
Sur la commune 3 gisements principaux dont le plus important est celui de la Forteresse. Les meules étaient extraites de la roche mère de l'Estérel (Rhyolite amarante) formé par les éruptions volcaniques de l'ère permienne (250 à 280 millions d'années). Le début de l'activité remonte au début de l'âge de fer puis à l'époque Gallo-Romaine, la présence de "Villae" gallo-romaines sur le territoire de Bagnols n'est pas étrangère à cette industrie. L'exploitation de tailleries de meules s'est poursuivie jusqu'au Moyen-Âge, interrompue probablement à partir de 1393 (date où toute vie a cessé à Bagnols, suite aux épidémies et aux destructions et pillages) jusqu'en 1477 (date d'arrivée des colons de Pieve di Teco, en Ligurie).

L'Oppidum de la Forteresse situé à 380 m d'altitude, orienté Est-Ouest, relié à la vigie de la Gardiette (à L'Est) et à l'Oppidum de Bayonne, cet oppidum domine et contrôle le col de la Pierre du Coucou, sur la voie antique reliant Puget-sur-Argens et la vallée de l'Argens avec l'arrière pays et le Haut-Var. Le site a été occupé de la période du Bronze Ancien (donc de 1800 à 750 avant J.C) jusqu'à la fin de l'âge du Fer (50 avant J.C, conquête romaine). 5 campagnes de fouilles effectuées de 1971 à 1975 ont révélées que 4 cabanes d'une superficie de 400 m² abritaient une population de 30 à 40 personnes (les estimations d'occupation pour cette époque étant de 10 m
² par habitant).

« Les Hauts de Caussols »

11- 10/04/2011

« La Montagne de Thiey »

12- 08/05/2011

« Fête de la Forêt »

13- 12/06/2013

« 6éme Fête du Canal »

14- 10/09/2011

Ce joli canal qui serpente sur les collines pendant quarante-quatre kilomètres a une longue histoire.

C’est à Auguste Macé, conseiller municipal de Cannes, magistrat et ingénieur, que l’on devrait sa création pour l’approvisionnement en eau potable de la ville en pleine expansion. Prosper Mérimée intervint auprès de Napoléon III qui promit son aide. Il conjugua ses efforts à ceux de Lord Brougham et le décret impérial du 25 août 1866 accorda la concession du canal à la General Irrigation and Water Supply Company of France Limited. Le 23 avril 1868, pour la première fois les eaux arrivèrent à Cannes.

Après les gens d’ici sont si bêtes (voir le billet N° 9 de janvier) Mérimée écrivait à une amie anglaise un grand changement est arrivé à Cannes, c’est de l’eau. Nous en avons à présent d’excellente tandis que jadis nous ne pouvions faire du thé…

Le canal prend son départ à 252 mètres d’altitude grâce à un barrage et une prise d’eau en amont du confluent avec la Siagnole. Le canal contourne Saint-Cézaire, passe sous Cabris et Grasse, domine Mouans-Sartoux, traverse Mougins et arrive en haut du Cannet. Un canal secondaire se dirige vers la Croix-des-Gardes et La Bocca. Il s’agit d’un canal à ciel ouvert quand il ne passe pas dans de nombreux tunnels. Dès 1889, on voulut dériver les eaux du Loup, il fut décidé que ces eaux emprunteraient une canalisation fermée ; nous lui devons 40% de notre consommation.

Billet d’Avril 2011 n°12 : lamidesarchives.overblog.fr

Source iconographique : canal de la siagne.free.fr

« L’Arpille »

15- 16/10/2011

Riche en histoire, St Auban a été construit sur les pentes du Rocher du Tracastel, il domine la grande forêt de Pensier autrefois détruite pour éradiquer tous les loups qui l’habitaient. St Auban, peuplé de 270 habitants environ, est une ancienne cité gallo-romaine qui n’a gardé de son passé, que les quelques murs en ruine de son château qui témoigne de l’importance stratégique de l’emplacement du village. St Auban tient son nom d’un capitaine espagnol, San Albano.

Auparavant il se nommait Puget de Mallemort car ses hautes falaises servaient de promontoires pour les condamnés à mort qui étaient alors poussés dans le vide... Pour les randonneurs à pieds, à cheval ou en VTT les endroits ne manquent pas. Vous pourrez en plus avoir le privilège de fouler le Col de Bleine, le Col de l’Escouissier, le Col de Baratus ou encore sur un des plus hauts sommets de l’Esteron , les Arpilles.
De là-haut, on peut observer toute la région et deviner le nom des autres sommets de l’E
steron.

« Le Baouroux »

16- 27/11/2011

Idéalement implanté en carrefour bas alpin et traversé par la voie Vintia (voie romaine reliant Vence à Castellane), Séranon joua un rôle économique très important sous l’Empire Romain. Au Moyen Age, Séranon était un lieu de passage très fréquenté avec un péage situé en un lieu appelé « aire dou desme », aire de partage de la dîme. La Seigneurie de Séranon, appartenant aux Comtes de Provence, fut vendue en 1357 à Pierre de Grimaldi (Maison de Monaco), puis à la fin du XIVème siècle à la famille Villeneuve. De ce village féodal subsistent la base d’une tour d’enceinte du château et les vestiges de l’église gothique Saint Michel (XIIIème s). Le Vieux Village était perché sur la crête au sommet Baou Roux. La crainte des invasions écartée, les habitants s’installèrent dans la plaine et les hameaux : Acô de Caille, La Doire, les Asinas, Villaute ... Les nombreuses sources et l’exposition des planches en plein adret expliquent que Séranon fut un lieu de grande culture céréalière ; d’où l’existence de l’ancien moulin à blé (XVIIIe s).
Au bord de l’antique voie romaine, la Chapelle Notre Dame de Gratemoine, prieuré bénédictin du XIème siècle, d’un beau style roman, son nom est dû à la déformation progressive du latin gradiva (degré) et caminus (chemin) qui fait allusion à la situation de l’édifice bâti sur le seul point élevé de la plaine. La Chapelle Notre Dame de Gratemoine, à l’origine église paroissiale, donnée par le sieur Pons Arbert à Isnard d’Auriol, prêtre (chartre de 1060), devient vers la fin du XIe siècle, prieuré de l’Abbaye de Lérins. Au début du XIIe siècle les moines reconst
ruisent l’église, flanquée au sud d’une chapelle baptismale ; c’est celle dont nous voyons les restes remaniés (fin XIIIème - début XIVème). Après le Moyen Age, la nef est réduite à la première travée par la construction d’un nouveau mur de façade. Les ruines de l’Eglise Saint Michel : accrochées sur les «barres», surplombant le Vieux Village, semblent défier le temps, et témoignent du passé historique. L’église fût construite au tout début du XIVème siècle par Louis de Villeneuve, Seigneur de Séranon, dont les terres de Trans viennent d’être érigées en Marquisat (1506), et c’est vraisemblablement pour fêter cet événement qu’il construisit une église si somptueuse en face de son Château (dont ne subsistes que quelques traces au sol) sur l’emplacement de maisons médiévales construites avant l’édification du rempart du village. C’est un vaste bâtiment gothique formé d’un vaisseau à abside polygonale, couvert de croisées d’ogives, accolés à l’angle nord-ouest de la façade on peut voir les restes de son clocher tour. Elle fut longtemps la seule Eglise Paroissiale de Séranon. Au XVII ème siècle, elle était encore desservie par un prieur curé et deux vicaires. Elle perd peu à peu ses «âmes» et faute d’entretien, finit par être interdite de culte par l’Evêque de Fréjus en 1754. Les offices seront alors célébrés à la Chapelle Notre Dame de Gratemoine. Le Château féodal a été détruit lors des Guerres de Religion, puis de 1748 à 1774.

« Le Cap du Dramont »

17- 29/01/2012

Un peu d’histoire

Les premières traces d’une vie humaine sur le territoire se révèlent dès le paléolithique comme l’atteste la découverte de différents outils dans l’Estérel.
A l’aube du néolithique, la sédentarisation de l’homme se traduit par de nombreux témoign
ages : dolmens, menhirs, outils et objets votifs. Plus tard, les Ligures dresseront des vigies dans l’Estérel et dessineront les premières routes.

La romanisation du territoire s’instaure avec la fondation de Forum Julii en 49 avant notre ère. L’occupation se manifeste principalement par des exploitations agricoles, où vignes et oliviers sont cultivés, ainsi que par des échanges maritimes.

Avec la chute de l’empire romain, en 476, viendront les déferlements barbares puis au VIIIème siècle les incursions sarrasines, ne laissant que ruine et solitude. Le territoire se relève finalement en 973 avec la reconquête du territoire par Guillaume 1er, comte de Provence de 968 à 993. Le village peut alors se reconstruire.

La tour de l’Ile d’Or est l’un des symboles fort de la station touristique et balnéaire. De son histoire sont nées des légendes pittoresques. La première de celles-ci concerne l’acquisition même du rocher : le récit populaire veut que Sergent ait perdu l’Ile au cours d’une partie de cartes avec Lutaud après une bouillabaisse bien arrosée. Une seconde affirme que la vente aurait eu lieu pour le franc symbolique afin de remercier le docteur Lutaud de services rendus. Une autre relate qu’Hergé se serait inspiré du site pour l’Ile Noire, célèbre aventure de Tintin…

Le 15 août 1944, la « Naval Western Task Force » sous le commandement de l’amiral Hewitt et du contre-amiral Lemonnier, prend position au large du Dramont : deux cent cinquante mille hommes, plus de cinq cents bâtiments, appuyés par les avions de la « Mediterranean Allied Air Force ».

Cette décision de débarquement au Dramont est due à la force de persuasion de l'Amiral NOMY auprès des alliés, évitant ainsi à Saint-Raphaël d'être pilonnée à outrance et de ce fait, d'être rayée de la carte. À huit heures, l’assaut est déclenché. La 36e division d’infanterie du Texas commandée par le général Dahlquist s’élance des péniches de débarquement et pose pied sur la plage de galets, renforcée du « Combat Command » de la 1ère division blindée française du général du Vigier. Les combats s’engagent. Prises à partie par les bombardiers et les canons lourds de la marine, les lignes de défenses allemandes plient rapidement.

Saint-Raphaël est libérée dans la matinée et au soir du 15 août, de solides têtes de pont sont établies. L’opération est un succès.

« Le Pic du Cap Roux »

18- 25/03/2012

Un peu d’histoire

La vie de Saint Honorat

Honorat d’origine gallo-romaine, de famille consulaire, attiré par l’exaltation monarchique de l’Orient chrétien s’embarqua avec son frère Venant (Venantius) à Marseille pour la Grèce Ascétique. Honorat revient en Gaule après avoir traversé l’Italie, ils empruntent le vallon de Laghet, ils passent la nuit à Cimiez alors grande cité romaine, puis reprenant la route, ils franchissent le Var au gué de Saint Christophe et continuent vers Saint Jeannet et Vence délaissant Antibes grand port romain à l’époque, puis ils remontent jusqu’à Vallauris pour atteindre enfin le castrum qui de la colline de Pézou domine l’actuelle rade de Cannes. Deux îles s’étendent à quelques brasses du rivage LERO et LERINA. Suivant la voie Aurélienne ils s’enfoncent dans les massifs boisés de l’Estérel, puis empruntant une voie étroite qui s’élève vers un col, entre le Pic d’Aurelle et le Pic du Cap Roux « le col de l’Evêque », ils s’y arrêtent pour y passer la nuit. Cherchant un refuge, les deux pèlerins escaladent le Pic du Cap Roux, presque au sommet, une excavation du rocher forme une grotte profonde où ils s’installent. Le lendemain ils reprennent leur route, abandonnant avec regret ce lieu privilégié de parfaite solitude. Honorat devint célèbre et les foules accouraient de loin pour entendre sa parole, mais cette célébrité lui devint pesante et intolérable. L’appel de la solitude retentissait en lui, il fallut donc partir. La grotte du Cap Poux, avec sa source au pied de la montagne l’appelait. C’est là qu’avec son ami Saint Caprais il tentera de mettre en pratique les enseignements des pères du désert. Honorat descendait parfois auprès des pêcheurs du petit port d’Agay, mais bientôt la grotte reçut la visite des quémandeurs, il fallut donc partir à nouveau entre l’an 400 et 410 à Lérins, la petite île qui ressemblait à un désert. Honorat demanda à un pêcheur d’Agay de les conduire sur l’île qui porte aujourd’hui son nom. Ce fut la stupeur et un concert de lamentations, l’île était petite, inhabitable, sans eau, remplie de serpents, mais rien de tout cela ne fit peur à Honorat, ni à Caprais. Ils se débarrassent des serpents, ils bâtissent deux abris sommaires, ils défrichent et cultivent ce petit désert et fondent là une communauté devenue dès l’an 427 à ce que rapporte Jean Cassien, un « immense monastère ». Honorat en resta le chef jusqu’à ce que les Arlésiens l’appellent au siège épiscopal de leur ville en 426 d’où il allait visiter, au moins une fois par an, sa chère communauté.

« Le Plateau de Calern »

19- 29/04/2012

Face au massif du CHEIRON, le village de CIPIERES, dominé par la masse imposante de son château (XIIIème-XVIIIème siècle) surplombe la vallée du Loup. Inscrite à l'inventaire des sites pittoresques du département des Alpes Maritimes, la commune possède, outre son château de style provençal classique superbement restauré, de nombreuses bories disséminées sur ses terres, de belles maisons cubiques, un village ancien aux ruelles pittoresques et deux bâtiments inscrits à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques : la chapelle St Claude (XVIIème siècle) à la magnifique grille en fer forgé et l'église paroissiale St Mayeul (XVI-XVIIème siècles) dont le clocher est surmonté par un très beau campanile du XVIIIème siècle. Mentionné au XIème siècle, CIPIERES, porte un nom dérivé du latin "cippus" signifiant borne, pierre milliaire.

Paysage et économie : Une grande partie du territoire de CIPIERES est occupée par le plateau de CALERN, surélevé de 200 m au-dessus du plateau de CAUSSOLS. Sur le plateau de CALERN, en raison de la pureté du ciel, s'est installé un observatoire dépendant de l'observatoire de
la Côte d'Azur. L'observatoire du CERGA se situe sur le plateau de Calern, à 1300m d'altitude, près de St Vallier de Thiey (9km de Grasse). L'observatoire de la Côte d'Azur (Alpes Maritimes) est né en 1989, de la fusion du "CERGA" et de l'observatoire de Nice. Le plateau de Calern sur lequel est installé l'ensemble des équipements de l'observatoire est un site unique particulièrement au point de vue géologique. Créé en 1974, le CERGA (centre d'études et de recherches géodynamiques et astronomiques) est un observatoire orienté vers le développement d'instrumentations modernes en astronomie et l'observation des mouvements de la terre. On peut y suivre des équipes qui travaillent autour des interféromètres (mesure des diamètres stellaires), du télescope de Schmidt (surveillance du ciel), des télémètres laser (mesures distance terre-lune et vers les satellites) et des astrolabes (positions des étoiles).

« Des Brainées à la Cascade de Clars »

20- 27/05/2012

« De La Brigue à Castérino »

21- 30/06/2012 & 01/07/2012

Fontanalba, un peu d’histoire

« Il y a 260 millions d’année, dans les profondeurs de la mer Permienne, des bancs épais de vase très fine s’entasse, préparant la substance de certaines des montagnes actuelles. Les pressions formidables engendrées par la surrection alpine et la chaleur interne du monde minéral métamorphisèrent les vases, formant ces tables d’écriture sur lesquelles les glaciers de l’ère quaternaire puis les hommes inscrivirent leur histoire.

Fontanalba appartient à la Vallée des Merveilles, à ce vaste ensemble d’art protohistorique centré sur le Mont Bégo. Ici, la roche semble offrir à la voûte céleste le livre de prières de quelque antique peuple de l’Age du Bronze ancien, au tournant de son histoire : les nomades des premiers âges se sédentarisent. La divinité suprême, la Déesse Terre, qui est fertilité et abondance, est associée étroitement au Taureau aux cornes en forme de croissant lunaire (46% des gravures du Val des merveilles) ; tandis que le Mont Bégo est la montagne sacrée de « celui qui lance l’éclair ». Semence du ciel et terre féconde : l’homme devra conduire les bœufs et la lourde charrue (2% des gravures sont des attelages) à travers ces champs que représentent les réticulés ; ces figures géométriques, divisées en compartiments complétés de points, évoquent étrangement les « Carrés » de quelques pratiques magiques. »

Extrait de Cairns/Les carnets de la découverte/Parc National du Mercantour – par Béatrice Charpentier

Tende,

« L’histoire de la localité est liée à sa situation au pied du col, qui permet la communication la plus aisée du département avec le Piémont. Au XIème siècle, Tende, comme toute la vallée de la Roya, fait partie du comté de Vintimille. Le comté de Tende, qui appartient jusqu’au début du XVIème siècle aux Lascaris-Vintimille contrôle par sa position stratégique le trafic des marchandises entre le Piémont et la Méditerranée. Après avoir prêté hommage aux comtes de Provence dès le XIVème siècle, les Comtes deviennent vassaux, en 1486, du Roi de France. A la fin du XVIème siècle les héritiers vendront le comté au Duc de Savoie. Malgré le vote de la population en faveur du rattachement à la France en 1860, tende demeure en Italie jusqu’en 1947. »*

*Le Patrimoine des Communes des Alpes-Maritimes - FLOHIC édit.

Notre Dame des Fontaines

Bâtie à un important carrefour de pistes sur le site de sept sources intermittentes aux eaux miraculeuses, le sanctuaire de Notre-Dame-des-Fontaines fut, aux premiers âges, un temple païen dédié au culte des eaux. Puis, au XIIème siècle, au bord du torrent de la Levenza, sur une terrasse dominant le lieu de l’ablution des pèlerins, une chapelle chrétienne fut érigée selon le souhait de la comtesse Eudoxie Lascaris de Tende. Au cours du XVème siècle, Jean Baleison et Jean Canavesio la décorèrent, rétribués par la rançon que Marguerite Lascaris avait exigée en compensation de l’assassinat de son époux.

Avec ses 220m2 de fresques murales peintes selon la technique de l’époque, dans l’enduit de chaux frais (a fresco), elle est peut-être la plus belle de ces chapelles peintes du Duché de Savoie, qui protégeaient les villages des épidémies.

S’inspirant des Evangiles apocryphes dans lesquels le fantastique et l’historique se mêlent, ces fresques doivent leur beauté à la recherche d’un espace plus réel et d’une douce lumière. Se déchiffrant comme les cartes d’un jeu de tarots, elles transmettent l’antique sagesse de Salomon, et sont annonciatrices du renouveau spirituel de la Réforme.

Extrait de Cairns/Les carnets de la découverte/Parc National du Mercantour – par Béatrice Charpentier

La Brigue

« La Brigue s’est développée au confluent de la Levenza et du Riou Sec, à peu de distance de la vallée de la Roya, le long de voies de communications importantes, chemins muletiers vers Mondovi et pistes pastorales. Mentionnée dans la Charte d’Ardoin au XIème siècle, cette possession des comtes de Vintimille forme une communauté où l’économie pastorale tient une large place.

Les besoins en pâturages l’obligent à lutter contre les communes de Tende, de Mondovi et de Triora depuis le XIIème siècle, et lui permettent de s’étendre sur les versants italiens du mont Saccarel et de la Marta. L’élevage ovin en fait un centre important de production et de commercialisation de la laine que les marchands étrangers, les Marseillais en particulier, viennent acquérir. Après avoir fait partie du comté de Tende depuis 1261, la seigneurie de La Brigue devient indépendante en 1360, ses coseigneurs, de la branche aînée des Lascaris prêtant hommage au comte de Savoie en 1406. Jusque là épargnée la commune est prise le 28 avril 1794 et occupée par les troupes de Masséna. Sous l’Empire, elle devient le chef-lieu de canton de la Haute-Roya, la commune dépassant à l’époque les 2000 habitants est l’une des plus peuplées de la région niçoise. Bien qu’ayant opté pour la France en 1860, La Brigue appartient à l’Italie jusqu’en 1947. Lors de son rattachement définitif à la France elle perd plus d’un tiers de son territoire, dont quatre de ses hameaux situés sur le versant italien. »*

« 7ème Fête du Canal »

22- 08/09/2012

« La forêt du Cheiron »

23- 21/10/2012

Un peu d’histoire

La vallée du Loup est chargée d'histoire car elle était traversée par la principale voie romaine reliant VENCE à CASTELLANE en passant par Gréolières.

Pour ce que l'on sait sur l'histoire du château, celle-ci paraît quelque peu agitée.

Selon certains historiens, ses fondations datent du Ve siècle et fût pendant de nombreux siècles la propriété de la puissante famille des Villeneuve-Vence et connu son premier revers sérieux en 1592 lorsque les troupes du Duc de Savoie envoyèrent 200 boulets de canon qui le détruisirent partiellement. Durant les guerres de religions, la ville est attaquée par les protestants en 1574.

Le château fut restauré au cours du XVIIe et XVIIIe siècle. En 1838, la famille de Vence cède le château à un habitant du village, Jacques Flory pour la somme de 17 000 francs en pièces d'or.

(source Wikipédia)

« Le Castellaras de Thorenc »

24- 25/11/2012

Le Castellaras de Thorenc, magnifiquement perché sur une acropole, présente les restes imposants d’une citadelle médiévale dont les origines troublent plus d’un historien, dans la mesure où l’Ordre militaire et religieux des Hospitaliers y laissa son empreinte, créant ainsi une possible confusion quant à la légende l’attribuant aux templiers. A la fin du XIIème siècle, suite aux foyers de guerre qui s’allument simultanément à Grasse et Castellane vers 1180, puis au début du XIIIème siècle, en 1227, le Comte de Provence confie à l’une de ses troupes d’élite, les Hospitaliers, la mission d’isoler ses ennemis Boniface de Castellane et les aristocrates grassois. Après s’être emparé du château de Pugnefort, au-dessus du hameau de la Ferrière (Valderoure), proche de Thorenc, les Hospitaliers assiègent le Castellaras de Thorenc, qu’ils soumettent également, ces deux places fortes étaient tenues par des nobles rebelles au Comte de Provence. Le château de Pugnefort est donné aux Hospitaliers par le Comte de Provence en 1207. La famille d’Andon, initialement installée dans le Castellaras de Thorenc, dressé au début du XI ème siècle, quitte les lieux pour un nouveau site après avoir capitulé. De 1200 à 1225, le Castellaras est indiqué comme « château » dans les actes des comtes de Provence, selon F. Benoît. Le fief de Thorenc passe tour à tour des seigneurs d’Amirat aux consuls de Grasse, pour aboutir en 1227, aux puissants et turbulents comtes de Castellane. Enfin le 13 décembre 1229, Romée de Villeneuve, sénéchal de Provence, reçoit du Comte de Provence Raymond Bérenger V, le titre de baron et en autres fiefs celui de Thorenc. A sa mort son fils Paul hérite de la seigneurie qui en 1252 est partagée avec le Chapitre de Vence. Une branche de la famille de Villeneuve, les Villeneuve-Thorenc, conserve le fief jusqu’à la fin du XVIIème siècle. L’acquisition du château de Pugnefort par les Hospitaliers en 1207, est complétée par le castrum (village fortifié) contigu. Lors des troubles du XIVème siècle, le château un temps reconstruit est abandonné.

Aujourd'hui, on peut encore voir les ruines des murs de l'enceinte, du château, d'une chapelle, d'une écurie et d'une citerne.